• Établissements sanitaires

Le secteur sanitaire privé s’est développé ces dernières années avec l’émergence d’établissements sanitaires privés de différents types (polycliniques, cliniques, centres et cabinets médicaux, infirmeries privées, …) qui s’insèrent parfaitement dans les différents niveaux de la pyramide sanitaire.

Il contribue à près de la moitié de l’offre nationale de services de santé (environ 40% au niveau national et 60% à Abidjan) et est essentiellement présent dans les grandes agglomérations.

D’après les données disponibles au premier semestre 2025, ce sont 3 976 établissements sanitaires privés qui ont été recensés dans la base de données de la Direction des Établissements Privés et de la Profession Sanitaire (DEPPS).

Evolutions des établissements sanitaires privés par niveaux d'interventions

 Niveaux d’interventions 

Valeurs Annuelles

2015

2016

2017

2018

2019

2020

2021

2022

2023

2024

Polycliniques médicales

15

16

18

19

22

23

23

25

27

28

Cliniques médicales

209

234

270

286

318

352

375

410

433

449

Centres médicaux

236

265

316

343

345

432

511

603

693

747

Cabinets médicaux

88

94

106

110

117

125

140

156

171

184

Maternités

105

112

127

138

138

148

164

186

211

223

Centres de soins infirmiers 

408

422

464

483

530

559

581

582

654

723

Autres établissements paramédicaux et assimilés 

377

426

470

668

901

929

977

1093

1189

1267

Centres d'imagerie 

7

8

8

8

9

10

10

11

17

19

Total

1445

1577

1779

2055

2380

2578

2781

3066

3395

3640

Source : Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle, 30 Juin 2025

 

  • Secteur pharmaceutique

Le secteur pharmaceutique privé occupe également une place prépondérante dans le système de santé et couvre 80 à 90% de la fourniture de médicaments. Ce secteur comprend à fin août 2025, essentiellement :

  • Des grossistes-répartiteurs au nombre de 4 (UBIPHARM, COPHARMED, DPCI et TEDIS PHARMA CI) qui importent plus de 90% de leurs produits ;

  • Des officines privées de pharmacie au nombre de 1217 à fin août 2025 ; 

  • Des unités de production de médicaments au nombre de 9 à fin août 2025 ;

  • Médecine traditionnelle

  • Face à l’insuffisance de ressources, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conseille aux pays en développement d’exploiter les ressources locales, notamment la médecine traditionnelle en l’intégrant parmi leurs priorités de santé. Le Gouvernement ivoirien a adopté ces recommandations par la formalisation de la médecine traditionnelle en 2015.

  • L’exercice et l’organisation de la médecine et la pharmacopée traditionnelles sont réglementés par la loi n°2015-536 du 20 juillet 2015 et le décret n°2016-24 du 27 janvier 2016, portant Code d’Ethique et de Déontologie des praticiens de médecine et pharmacopée traditionnelles.

  • Les praticiens de médecine traditionnelle autorisés à exercer leur art sont ceux dont les pratiques thérapeutiques peuvent être évaluées. Il s’agit des accoucheuses traditionnelles, des herboristes, des phytothérapeutes, des naturothérapeutes et des médico-droguistes.

  • Au niveau des pratiques, les thérapies sont médicamenteuses, non médicamenteuses et mixtes (associant les deux).

  • La collaboration entre Praticiens de Médecine Traditionnelle (PMT) et Praticiens de Médecine Conventionnelle (PMC) est admise.

  • Le Programme National de Promotion de la Médecine Traditionnelle (PNPMT) assure au niveau central la coordination des activités de médecine et pharmacopée traditionnelles. Les Praticiens de Médecine Traditionnelle (PMT) sont au niveau périphérique sous l’autorité des districts sanitaires.

  • Les PMT sont organisés en Association de Praticiens de Médecine Traditionnelle de District Sanitaire (APMTDS) dont la faîtière est l’Organisation Nationale des Associations de Praticiens de Médecine Traditionnelle de District Sanitaire (ONAPMTDS). Ces Associations participent aux réunions de l’Equipe Cadre de District Sanitaire (ECDS) et sont associées par les districts sanitaires aux activités promotionnelles et préventives de lutte contre les maladies.

  • Au niveau de l’exercice, environ 13 000 Praticiens de Médecine Traditionnelle (PMT) sont identifiés à fin juin 2025. Ils bénéficient de formation sur les notions d’anatomie générale pour faciliter la référence des cas en médecine conventionnelle ; sur l’hygiène conventionnelle ; sur les techniques de collecte et de conservation durable des plantes médicinales ; et également sur l’identification des maladies à potentiels épidémiques ou à déclaration obligatoire, le paludisme, la tuberculose, le VIH/sida, etc.

  • Entre 2010 et fin juin 2025, plusieurs activités de recherche et développement ont été réalisées avec l’analyse de 650 Médicaments Traditionnels Améliorés (MTA) dont 14 ont été homologués par l’obtention d’autorisations de commercialisation. L’Autorité Ivoirienne de Régulation Pharmaceutique (AIRP) a enregistré sur la période 2018 -fin juin 2025, la déclaration officielle de 21 unités de production artisanale de MTA.