La Côte d’Ivoire bénéficie d’une ligne de voie ferrée de 1 260 km qui la relie au Burkina Faso dont 639 km sur le territoire national et 621 km au Burkina Faso. 

L’exploitation des infrastructures ferroviaires est confiée à la SITARAIL depuis 1994 ; ce qui a permis de doubler le trafic de marchandises en l’espace de 5 ans, passant de 504 000 tonnes en 1996 à plus d’un million de tonnes en 2001. Depuis cette période, le trafic est en deçà d’un million de tonnes de marchandises par an. Sur l’ensemble de l’année 2024, le trafic de marchandises dans le transport ferroviaire s’est établi à 795 286 tonnes, en augmentation de 7,7%. (Il s’agit des marchandises facturées). 

En ce qui concerne le trafic de passagers, il a enregistré une baisse continue sur la période 2014 – 2019, en passant de 170 738 à 107 800. Ce trafic, suspendu en 2020 en raison des restrictions liées à la COVID-19, n’a toujours pas repris. 

Evolution du trafic par voie ferroviaire 

Indicateur 

2012 

2013 

2014 

2015 

2016 

2017 

2018 

2019 

2020 

2021 

2022 

2023 

2024 

Marchandises totales transportées (en millier de Tonnes)a 

888,7 

869,0 

804,9 

997,0 

809,6 

799,7 

936,6 

1 016,2 

983,2 

993,6 

886,8 

738,3 

795,3 

Nombre de Voyageurs transportés (en millier) 

272,9 

292,8 

170,7 

168,4 

ND 

139,3 

124,7 

107,8 

ND 

ND 

ND 

ND 

ND 

Source : Ministère des transports 

a : Y compris le trafic intra Burkina-Faso 

Le développement du transport ferroviaire reste limité en raison de l’insuffisance et de la vétusté des infrastructures et du matériel d’exploitation. 

Dans le cadre de l’amélioration de la mobilité urbaine, la ville d’Abidjan sera dotée de sa première ligne de métro d’ici à 2027, longue de 37,5 km sur l’axe nord-sud reliant les communes de Port-Bouët et d’Anyama. Le projet a démarré depuis 2021 et les principaux ouvrages à construire sont : 20 stations, 40 quais, 21 ponts rail/route, 1 viaduc et 40 passerelles piétonnes. Le taux de réalisation physique s’établit à 17,3% à fin 2024. 

En perspectives, il est prévu : 

  • la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya (Mali) et son extension à Tambao (Burkina-Faso) ;

  • la construction du chemin de fer Ouangolodougou -Niellé-Sikasso- long de 338 km dont 86 km en Côte d’Ivoire, pour un coût estimé à 123 milliards de francs CFA ; 

  • la construction du chemin de fer Man (Côte d’Ivoire)-Nzérékoré (Guinée Conakry) long de 181 km pour un coût estimé à 122 milliards de francs

    • CFA dont 151 km en Côte d’Ivoire, pour la commercialisation des minerais de fer de la Guinée ; 

    • la construction du chemin de fer Abidjan-San Pedro-Tabou pour un coût de 308 milliards FCFA ;

    • la construction du chemin de fer San Pedro-Odienné-Frontière Mali pour un coût de 872 milliards FCFA ;

    • le projet « RAIL CITY » de revalorisation du patrimoine foncier de la Société Ivoirienne de gestion du Patrimoine Ferroviaire (SIPF) au Plateau, d’un investissement d’environ 300 milliards de F CFA ;

    • la construction de la ligne de Train à Grande Vitesse (TGV) Abidjan-Yamoussoukro-Bouaké-Ferkessedougou longue de 640 Km pour un coût estimé à 1 000 milliards FCFA. 

    NB : Ouangolodougou et Niellé sont des villes ivoiriennes tandis que Sikasso, Bougouni et Bamako sont des villes maliennes.