Vue d’ensemble du secteur Mine

La vision du Gouvernement est de faire du Secteur des Mines, un pilier essentiel de la croissance économique. Cette ambition repose sur l’importance du potentiel minier de la Côte d’Ivoire.

En effet, plus de deux tiers (2/3) du territoire ivoirien est couvert par des formations géologiques. La Côte d’Ivoire possède environ 35% des ceintures de roches vertes de l’Afrique de l’Ouest réputées riches en minéralisations diverses (or, fer, manganèse, diamant, bauxite, etc.).

Le potentiel minier est diversifié avec les réserves d’or, de diamant, de manganèse, de nickel, de bauxite, de fer, de colombo tantalite, de phosphate, de lithium, de cuivre, de cobalt, de chrome, etc. Afin de mettre en valeur ce potentiel, un Code minier plus attractif et plus compétitif a été adopté en mars 2014 (Loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant code minier). Il a permis d’accélérer la recherche et l’exploitation minières.

L’objectif du Gouvernement est de passer d’une contribution des mines (hors pétrole et gaz) au PIB d’environ 3% en 2018 à 6% d’ici 2025.

De 2016 à 2024, les actions prioritaires suivantes ont été mises en œuvre :

  • la mise en place d’un Système de Cadastre Minier (SCM) moderne et transparent en 2017, permettant d’améliorer l’ensemble du processus d’octroi et de suivi des autorisations et titres miniers pour une gestion plus efficiente et efficace des dossiers de demande ;

  • la dématérialisation des procédures de demandes des autorisations et titres miniers. A cet effet, le lancement du portail e-cadastre minier a eu lieu le 22 septembre 2025.

  • La création en 2024, de dix-neuf (19) Comités de Développement Local Minier (CDLM) dont seize (16) installés par l’Administration des mines depuis 2015.

  • l’amélioration de la gouvernance du secteur à travers le programme national de rationalisation de l’orpaillage qui a permis de 2014 à 2024, l’installation de 100 comités techniques locaux, chargés du suivi de la mise en œuvre du projet au plan local.

L’ensemble de ces reformes a permis entre autres, les résultats suivants :

  • trois cent deux (302) autorisations d’exploitation minière semi-industrielle en cours de validité contre deux-cent trente-huit (238) en 2023.

  • deux cent treize (213) autorisations d’exploitation minière artisanale en cours de validité, contre cent cinquante-sept (157) en 2023.

  • La mise en place d’un dispositif de surveillance par les gouvernements ivoirien et ghanéen dans le cadre de la lutte contre la pollution des fleuves transfrontaliers (Bia et Tanoé) due à l’orpaillage illégal entre la Côte d’Ivoire et le Ghana

  • la création en 2021 du Groupement Spécial de Lutte contre l’orpaillage Illégal (GS-LOI) et l’installation en Janvier 2024 d’une base de la Brigade Spéciale de Surveillance et d’Intervention (BSSI) à Noé ont permis d’accentuer cette lutte.

  • le déguerpissement de 1900 sites illégaux et le déferrement de 728 personnes devant les tribunaux.

  • la révision du Code minier de 2014 dont l’objectif est de relever les insuffisances et les faiblesses de la Loi n°2014-138 du 24 mars 2014 portant Code minier et la proposition d’un projet de loi portant Code minier qui prend en compte les nouveaux enjeux mondiaux et les défis du secteur minier ivoirien. Sa soumission au Secrétariat Général du Gouvernement est prévue pour novembre 2025 ;

  • l’actualisation des cartes géologiques, à travers deux projets à savoir : (i) le projet d’édification de l’infrastructure géologique et de mise en place d’un système d’informations géo-scientifique (non démarré), et (ii) le projet de construction du laboratoire national d’analyses et d’études géologiques qui est en cours de réalisation.

  • L’augmentation du nombre d’emplois créés dans le secteur qui est passé de 8 291 en 2016 à 16 325 en 2024.