Côte d'Ivoire : adoption d'une politique de près de 68 milliards de dollars pour booster le dynamisme minier et énergétique
Le gouvernement ivoirien a approuvé, le 3 décembre 2025, la Politique Intégrée des Ressources Minérales et de l’Energie (PIRME), un instrument stratégique de grande envergure couvrant une période de quinze ans et bénéficiant d’une dotation de 38 000 milliards FCFA, soit près de 68 milliards de dollars. Par cette initiative, l’exécutif entend reconfigurer en profondeur les secteurs minier et énergétique, appelés à devenir des leviers structurants de la transformation économique et du dynamisme de la croissance nationale.
Au cœur de cette stratégie figurent l’accroissement de la production de minerais et d’hydrocarbures, la valorisation locale des ressources extractives, ainsi que la montée en compétences des acteurs nationaux au sein des chaînes de valeur. La PIRME ambitionne également d’accélérer la mutation du paysage énergétique grâce à une progression significative de la part des énergies renouvelables, afin de garantir un accès plus large à une électricité abordable et fiable.
"La PIRME est un référentiel formel et clair présentant l'articulation cohérente des orientations sectorielles pour faire des ressources minérales et de l'énergie, le levier d'une nouvelle phase de croissance continue et durable", a indiqué le gouvernement à l'issue du conseil des ministres à Abidjan. Cette politique intégrée devrait transformer le secteur des ressources extractives et énergétiques en un pilier majeur de l'économie nationale et hisser progressivement la Côte d'Ivoire au rang des "pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure à l'horizon 2030".
Riche d’un sous-sol exceptionnel (or, diamant, manganèse, nickel, bauxite, fer, coltan, phosphate, lithium, cuivre, cobalt, chrome), le secteur minier ivoirien représente 13% des exportations et 5% du PIB, une dynamique soutenue par l’essor des permis de recherche.
Dans le domaine pétrolier, les découvertes majeures des gisements Baleine et Calao ouvrent un nouveau cycle. Elles pourraient porter la production à 200 000 barils par jour d’ici 2028, repositionnant significativement la Côte d’Ivoire sur la carte énergétique régionale.
Enfin, sur le front électrique, la mise en service de quatre centrales solaires en 2027 marque une étape clé pour atteindre l’objectif de 45% d’énergies renouvelables en 2030, contre 8% aujourd’hui.
Source : Mag XINHUANET, Rédaction Portail web MEPD
